La zone archéologique de San Pietro degli Schiavoni
Le premier joyau de la ville se trouve au c?ur du centre historique de Brindisi, au pied du nouveau théâtre Verdi. Il s'agit de l'ancien quartier romain de San Pietro degli Schiavoni, appelé ainsi en raison de la présence d'une église dédiée au saint, dont les traces ont toutefois été détruites. Seuls quelques documents anciens font état de son ouverture au culte au XIIIe siècle, mais l'emplacement précis n'a pas été identifié.
Visiter le site archéologique de San Pietro degli Schiavoni, c'est plonger dans une page d'histoire qui perdure et se déroule sous le regard des constructions modernes. Il suffit d'un coup d'?il pour que le contraste s'accentue.
Aujourd'hui, la zone archéologique présente des éléments et des pièces de l'ancienne ville romaine et a été découverte par hasard au début des années 1960, lors de la démolition d'une série de maisons délabrées pour la construction du nouveau Palais de justice. Le site est traversé par une large rue principale sur laquelle donnaient des maisons et des magasins typiques de l'époque romaine, reconnaissables aux seuils d'entrée dont les sols en mosaïque et en terre cuite sont bien conservés.
Château Frédéric de Brindisi
Point de contrôle à l'entrée du golfe de Brindisi, le château souabe est un gardien silencieux et majestueux. D'un côté, il surveille l'intérieur du centre-ville et tourne son regard vers le Torrione dell'Inferno, de l'autre, il s'étend avec nostalgie vers la mer bleue.
Commandée par Frédéric II en 1227, l'imposante structure a conservé son tracé trapézoïdal. Elle fut ensuite renforcée et agrandie par Ferdinand Ier d'Aragon, avec la construction de l'actuelle ante-murale et des quatre grandes tours situées aux angles. Aujourd'hui, il abrite la marine.
Le château et le centre historique de Brindisi font partie des étapes principales et incontournables d'un circuit dans le Haut-Salento. (encore à venir art to link).
Temple de Saint-Jean au sépulcre de Brindisi
Parmi les autres témoignages vivants de l'histoire que l'on peut rencontrer au cours d'une promenade dans le centre historique de Brindisi, il y a le temple de San Giovanni al Sepolcro. Il s'agit d'un édifice circulaire construit par l'ordre chevaleresque des chanoines réguliers du Saint-Sépulcre avant 1128, année à laquelle remonte le premier document connu mentionnant l'église.
L'église Saint-Jean témoigne de l'étroite relation entre la ville de Brindisi et la Terre Sainte à l'époque des croisades. Elle a en effet été conçue comme une copie de la rotonde du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Cette copie était un souvenir pour le pèlerin qui avait pu faire le voyage, mais elle constituait aussi une sorte de pèlerinage "virtuel" pour ceux qui n'avaient pas eu l'occasion de voir les lieux saints en personne.
Le temple est orné de peintures qui rappellent la tradition byzantine et la culture associée au mouvement des croisés. Parmi les graffitis sur les murs à l'intérieur et à l'extérieur de l'église, on peut admirer de nombreux symboles : des traces qui racontent le passage d'hommes, de pèlerins et de chevaliers désireux de laisser un souvenir d'eux-mêmes et de leur dévotion dans un lieu sacré, capable de transmettre des impressions fortes même au visiteur moderne.
Le portail principal, avec son architrave en marbre surmontée d'une flèche et soutenue par deux colonnes reposant sur des lions stylisés, est d'un grand intérêt artistique. La beauté artistique qui s'en dégage laisse pantois !
Colonnes romaines de Brindisi
Sur le port de Brindisi, au sommet de l'escalier Virgile, se trouve le monument considéré comme le symbole par excellence de la ville. Il s'agit des colonnes romaines en marbre, ou plutôt de ce qu'il en reste. Érigées dans toute leur beauté antique, après l'effondrement de l'une des colonnes jumelles lors d'un tremblement de terre en 1528, une seule est restée intacte. Solitaire et peut-être un peu mélancolique, elle résiste à l'épreuve du temps et se laisse caresser par le regard enchanté des passants qui l'admirent depuis le Lungomare.
Haute de près de 19 mètres, la colonne conservée est surmontée d'un chapiteau d'ordre corinthien, décoré de feuilles d'acanthe et de douze figures mythologiques en demi-longueur: les quatre figures principales représentent des divinités marines masculines et féminines, dont Neptune et Jupiter. Les huit autres figures situées dans les angles sont des Tritons jouant avec des instruments fabriqués à partir de coquillages.
Les deux colonnes ont probablement été construites en 110 après J.-C. par l'empereur Trajan pour célébrer la construction de la Via Appia sur le tronçon allant directement de Bénévent à Brindisi.
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